Nouvelles compréhensions du monde (édition 2024)
Nouvelles compréhensions du monde (édition 2024)
24h (2 blocs de février à mai 2024)
Attestation de suivi
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À la faveur d’une grande conversation interculturelle et interdisciplinaire, le cours Nouvelles compréhensions du monde est un cours pluri-disciplinaire, enseigné à plusieurs voix et portés par des institutions en Afrique et en France. Ce cours est une invitation à porter un regard nouveau et réflexif sur nos manières de penser et de vivre notre humanité dans un monde en recomposition ; à appréhender, où que l’on vive, les grands enjeux et les urgences ; à questionner, dans ce moment de profondes mutations, nos compréhensions, nos catégories de pensée, nos modes d’action, nos imaginaires et nos croyances ; et à nous en libérer pour « apprendre à penser » ensemble notre présent, lui donner un sens, et le prolonger dans un futur habitable en commun.
Il s’agit de poser la première pierre d’un parcours de formation transnationale inédite entre l’Europe et l’Afrique, fondé sur la mise en partage des enjeux fondamentaux du XXIe siècle et la co-construction de nouvelles façons de penser, de comprendre et de répondre à ces enjeux vitaux.
Ce cours s’adresse à celles et ceux qui cherchent à réarmer leur pensée, à questionner et enrichir leurs perceptions et visions d’un monde complexe et mouvant, à prendre du recul, décider et agir de manière plus éclairée et inventive face aux défis des mutations contemporaines, à se projeter dans de nouvelles approches et les traduire concrètement dans leurs activités professionnelles (y compris la recherche) actuelles ou à venir.
En 2024, le cours « Nouvelles compréhensions du monde » a comme fil directeur la transformation du rapport entre les humains et le vivant. En effet, le changement climatique et la perte accélérée de la biodiversité sous l’action des humains ont contribué à vider de sa substance le paradigme occidental de la séparation entre l’humain et la « nature ». Il est désormais impossible de continuer à placer l’humain au centre sans penser ses interrelations avec l’ensemble du monde du vivant dont il dépend pour assurer sa survie. Il devient urgent de dépasser le paradigme de l’exploitation de la nature au profit de l’humain. Un paradigme nouveau émerge – ou réémerge – qui replace la nature au centre du vivant et y intègre l’humain. Ce faisant, les savoirs savants et experts sont revisités à l’aune d’autres rapports au vivant, d’autres modes d’être dans la nature, ainsi que d’autres savoirs, d’autres épistémologies. Le prodigieux développement technologique participe également de ce décentrement de l’humain : le développement des intelligences artificielles pourrait-il révolutionner ce qui ferait la spécificité de l’humain, la pensée adaptative ? Que nous dit la nature lorsque des épidémies se diffusent à l’échelle de la planète malgré les progrès de la science ? À quelles conditions les technologies peuvent-elle participer aux solutions de demain ? Quels nouveaux outils intellectuels et concrets pour penser les enjeux de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation de nos sociétés à celui-ci ? Ce sont ces questions que le cours Nouvelles compréhensions du monde explorera au second semestre de l’année universitaire 2023-2024, grâce à un dialogue interdisciplinaire et au croisement de nos regards entre le Sénégal et la France.
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Programme du bloc 1 (février à mars 2024) : «
Dépasser l’opposition entre la nature et l’humain : croiser et renouveler les
savoirs »
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1 | 7 février : Mouhamadou El Hady Ba (en discussion avec Zacharia Tiemtoré) : « Épistémologies du Sud et savoirs endogènes » |
2 |
14 février : Zacharia Tiemtoré (en discussion avec Mouhamadou El Hady Ba) : « Reconnecter les humains au vivant par les savoirs endogènes » |
3 |
28 février : Souleymane Bachir Diagne (en discussion avec Etienne Koechlin) : « Intelligence naturelle, intelligence artificielle ? » |
4 |
13 mars : Etienne Koechlin (en discussion avec Souleymane Bachir Diagne) : « Intelligence naturelle, intelligence artificielle ? » |
5 |
20 mars : Ibrahima Diedhiou et Katim Touré « Savoirs endogènes locaux et agriculture durable » |
6 |
27 mars : Eva Wanek « Penser les biens environnementaux » |
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Programme du bloc 2 (avril à mai 2024) : « Adaptation : que doit-on penser et construire ensemble ? » programme à venir |
7 | 23 avril : Alessandra Giannini (climatologue, ENS-PSL, Paris, France), en discussion avec Ibrahima DIEDHIOU « Adaptation et changement climatique » |
8 | 30 avril : Pape Ibnou NDIAYE (Université Cheikh Anta Diop, Sénégal), en discussion avec Marine Fauché (ENS-PSL) « La Grande muraille verte : est-ce seulement un projet de reboisement ? » |
9 | 7 mai : Béatrice Cointe (sociologue, Centre de Sociologie de l’Innovation, Mines Paris-PSL/CNRS, Paris, France) en discussion avec Latif Dramani « Savoirs économiques et changement climatique » |
10 | 14 mai : Ibrahima Thiam (économiste, université Iba der Thiam, Thiès, Sénégal) « Changement climatique et politique monétaire » |
11 | 21 mai : Serigne Momar Sarr (sociologue, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal), en discussion avec Alessandra Giannini « Adaptation au changement climatique aux tournants ontologique et décolonial : leçons des Niominka » |
12 | 28 mai : Mayacine
Diongue (santé publique, Université Cheikh Anta Diop de
Dakar, Sénégal), en discussion avec Louise Fortes (infectiologue, Université Cheikh Anta
Diop de Dakar, Sénégal). « Penser ensemble les questions de santé
face aux changements globaux : nouveaux paradigmes de gestion des problèmes
sanitaires » |
Pour sa deuxième édition, ce cours transnational donné conjointement par l’université Iba der Thiam de Thiès (Sénégal), l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), et l’Ecole Normale Supérieure (France) en coopération avec le Campus Groupe AFD.
Il s’agit d’un cours pilote de 24h, divisé en deux blocs d’enseignements entre février et mai 2024.
En vous inscrivant sur MOOC Campus, vous aurez accès aux webinaires des cours. Il faudra donc vous connecter aux dates indiquées dans le programme et aux horaires qui vous seront communiquées par mail.
Un certificat sera décerné à celles et ceux qui auront suivi l'ensemble du parcours.
- Les étudiants et les étudiantes de l’ENS-PSL (Paris, France), de l’université Iba der Thiam (Thiès, Sénégal) et de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), qui valident le cours dans le cadre de leurs formations, selon les procédures académiques de leurs institutions. Les cours sont en présentiel et en distanciel.
- Les apprenants et les apprenantes du Campus AFD, qui suivent le cours uniquement en distanciel, et qui valident un certificat
- Toutes celles et ceux que le cours intéresse, en distanciel, et sans certification (ni possibilité d’interaction lors des sessions de cours).
- L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar : est la principale université de Dakar, la capitale du Sénégal, en
Afrique de l'Ouest. Inaugurée en 1959 sous le nom d'université de Dakar,
l'université porte le nom de l'historien et anthropologue Cheikh Anta Diop
depuis 1987.
- L’ Université Iba Der Thiam : Fondée en 2007, est une jeune université publique en plein essor, située à Thiès au Sénégal.
- L’ Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm : fondée à la Révolution française, est l'une des institutions universitaires et de recherche les plus prestigieuses de France. Elle est un établissement-composante de l'université Paris sciences et lettres.
- Le Campus de l' Agence Française de Développement (AFD) : Le groupe "AFD" met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale et le Campus est son centre de formation
Nous vous souhaitons un bon cours !